Quand l’absence de reconnaissance fait du bruit

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Quand l’absence de reconnaissance fait du bruit

Imaginez. Votre collègue vient de terminer un projet crucial. Son cœur bat la chamade, attendant un mot, un geste de reconnaissance. Mais rien ne vient.

Ce silence assourdissant, c'est le son de l'engagement qui meurt à petit feu.

La reconnaissance au travail : un petit geste qui change tout

Je sais, les journées sont bien chargées pour les managers, et parfois dans ce tourbillon quotidien la reconnaissance passe au second plan. J'entends souvent des phrases comme : "J’aimerais le faire, mais je suis déjà débordé..." Ou encore : "Ce sont des professionnels autonomes, ils n’ont pas besoin de feedback constant". Et puis il y a cette petite réflexion qui revient souvent : "On donne déjà des primes, ça devrait montrer qu’on les valorise, non ??".

La reconnaissance, ce n’est pas cocher une case ou donner un bonus une fois par an. C’est la façon dont, chaque jour, on montre aux gens qu’ils comptent. Parce que, soyons honnêtes, qui ne voudrait pas se sentir réellement reconnu pour sa contribution ?

Alors, comment rendre la reconnaissance plus efficace ?

1. Le Bon Moment

Pour que votre reconnaissance soit réellement impactante, elle doit être exprimée le plus proche possible de l'événement ou de l'action que vous souhaitez valoriser. Plus le temps s'écoule, plus le lien émotionnel entre l'action et la reconnaissance s'affaiblit, rendant celle-ci moins authentique et moins significative aux yeux de la personne concernée. Alors, n'attendez pas la fin de l’année ou la prochaine évaluation de performance. Agissez maintenant !

2. La précision

Un simple « Excellent travail ! » ne suffit pas. Pourquoi ? Parce qu’il est trop générique. Pour que votre message ait de l’impact, soyez précis. Dites exactement ce que la personne a fait de remarquable. Par exemple : « Bravo pour avoir pris l'initiative de résoudre ce problème ce matin, ça a fait toute la différence. » Ce genre de détail montre que vous avez vraiment remarqué et apprécié les efforts de la personne. C’est là que la reconnaissance prend tout son sens.

3. La sincérité

Vous pouvez dire « bon travail » autant de fois que vous le souhaitez, mais si l'employé ne le perçoit pas comme authentique, c'est comme si vous ne disiez rien du tout. Soyez sincère dans vos éloges. Vos mots doivent refléter une véritable reconnaissance, et pas simplement combler un devoir ou une formalité.

4. La cohérence

La cohérence est le ciment de la reconnaissance. Imaginez, vous prônez la collaboration, mais distribuez des primes uniquement sur des critères individuels… Pas très aligné, non ? Pour que votre reconnaissance ait vraiment du poids, elle doit refléter ce que vous valorisez en tant qu'organisation. Vos actions et vos discours doivent marcher main dans la main.

La reconnaissance : plus qu'un simple « merci »

Retenez ces quatre éléments essentiels : votre reconnaissance doit être proche dans le temps, précise, sincère, et cohérente.

Est-ce suffisant ?

Pas tout à fait.

Il existe encore quatre autres critères à considérer, inspirés des travaux de Jean-Pierre Brun, professeur émérite à l'Université Laval et référence en gestion de la santé organisationnelle.

5. La source : qui doit exprimer la reconnaissance ?

Recevoir un « bien joué » de son manager direct a souvent un impact plus fort, car il connaît bien le travail, les défis et les réussites de l’employé. Mais cela ne signifie pas que la reconnaissance d’un cadre supérieur est sans effet ! Au contraire, un « félicitation» venant d’un dirigeant peut avoir l'effet d'un projecteur de lumière en pleine figure : ça fait du bien, et ça booste la fierté.

L’important est que la reconnaissance vienne de quelqu'un dont l'opinion compte pour l'employé. Que ce soit le manager direct, un collègue ou le big boss, ce qui compte, c’est que l’employé sache que son travail est vu, apprécié, et reconnu par les personnes qui ont de l’importance pour lui.

6. La personnalisation : le sur-mesure est roi

Imaginez si chaque employé recevait le même compliment, encore et encore, comme s'il sortait tout droit d'une chaîne de production. Ça ne ferait pas rêver, n’est-ce pas ? La reconnaissance, ce n’est pas du prêt-à-porter, c’est du sur-mesure. Prenez le temps d’ajuster vos messages pour qu’ils collent à la personne. Remarquez un effort spécifique, une compétence unique, un geste qui fait la différence. Ce petit effort de personnalisation peut transformer un simple « merci » en un véritable coup de boost pour la motivation.

7. La variété : évitez la monotonie

Si chaque jour vous mangiez exactement le même plat, même si c’est votre préféré, ça deviendrait vite lassant, non ? Eh bien, c’est pareil avec la reconnaissance. Un simple « merci » répété encore et encore finit par perdre de sa valeur. Pour garder la flamme allumée, variez les plaisirs ! Un jour, c’est un petit mot personnel ; le lendemain, une reconnaissance publique lors d’une réunion ; ou encore un remerciement en face-à-face quand l’occasion se présente. Montrez à votre équipe que vous savez varier les gestes en fonction de leurs attentes, qui changent elles aussi.

8. Reconnaître l'effort, pas seulement le résultat

Trop souvent, on se concentre uniquement sur les objectifs atteints. Mais le vrai carburant de l'engagement, c'est la reconnaissance des efforts fournis, même si les résultats ne sont pas parfaits. Après tout, chaque progrès compte, et c'est en soutenant les efforts que vous ferez grandir la motivation et la performance de votre équipe.

Faites de la reconnaissance une habitude

Bref, faites de la reconnaissance une habitude, et vous verrez la différence au quotidien. Transformez ce simple « bon travail » en un vrai « Bravo à toi pour avoir pris cette initiative ce matin, ça a vraiment fait la différence pour nous. » Vous serez surpris de l'impact que cela peut avoir sur votre équipe.

J'espère que ces conseils vous seront utiles !

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